L'univers de Marie

L'univers de Marie

Hommage à un poète populaire

Envoyée vendredi 29 juin 2012 à 00:00:00

 

Robert Sabatier, l'auteur des "Allumettes suédoises",  doyen de l'Académie Goncourt est mort, à l'âge de 88 ans…

Ce livre est celui que je me suis offert avec mon premier salaire…

Si j’avais déjà le goût de la lecture, il contribua à diversifier mes goûts en la matière !

J’ai beaucoup aimé cet écrivain, romancier, fou de poésie, au style populaire, haut en couleur, auteur d'une dizaine de recueils de poèmes et d'une fabuleuse "Histoire de la poésie française »

********************************

« Né à Paris, à Montmartre, en 1923, le jeune Robert, orphelin à 12 ans, a été ouvrier typographe, avant de rejoindre  le maquis en 1943, avec quelques livres en poche, et, dans la tête, les vers de son poète préféré, Baudelaire. Après la guerre, en 1947, il crée une revue de poésie, La Cassette. Quatre ans plus tard, il entre aux Presses Universitaires de France, où, dit-il, sous la direction de Philippe Garcin, il apprend à écrire, à bannir  les clichés. A ses amis, qui lui conseillent d'entreprendre  un roman, il répond que, comme André Breton, il réprouve ce genre et souhaite se consacrer  à la poésie. Il écrit quand même une histoire en prose, qui ne lui plaît pas vraiment. 

Trente-sept ans après Les Allumettes suédoises, Robert Sabatier a publié le huitième et dernier volume, Les Trompettes guerrières, après six autres romans, dont Trois sucettes à la menthe et Les Noisettes sauvages, avec toujours le même succès. Pourquoi alors décider que ce récit serait le dernier, puisqu'il se termine à la fin de la deuxième guerre mondiale et qu'Olivier a seulement 22 ans ? "Parce qu'après la guerre commence une autre période de ma vie, liée à la littérature, disait Robert Sabatier en 2007. L'histoire d'Olivier est en quelque sorte un livre de Mémoires, mais mes Mémoires d'avant." Et ceux d'après? "J'ai écrit environ 1200 pages, ajoutait-il en montrant, sur une table, un imposant manuscrit. Il m'en reste environ 800 à écrire, mais je ne pense pas que cela soit publiable. C'est plutôt un voyage dans la vie littéraire qu'un vrai livre de mémoires. J'y parle moins de moi que des autres. J'ai commencé il y a près de quatre ans. L'éventuelle publication m'importe peu, je le fais pour me faire  plaisir."

Et il faut lui laisser  le dernier mot, avec l'une des phrases de conclusion de son Histoire de la poésie française:


"Nous n'en aurons jamais fini avec la poésie." »


De «  à » de  Josyane Savigneau (Le Monde)

 

 


Retour aux archives